'Tout voir, tout entendre,

ne perdre aucune idée', Evariste Galois, 29/Oct/1831


La vie d'Évariste Galois

par M. Paul Dupuy

Professeur agrégé d'histoire, surveillant général de l'École Normale.

La vie d'Évariste Galois

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Pour juger toute la différence qu'il y avait alors entre l'École Polytechnique et l'École préparatoire, il faut se rappeler que celle-ci n'existait que depuis trois ans humble et pâle copie de l'ancienne École normale supprimée en 1822, elle n'avait pas même d'existence propre en dehors du collège de Louis-le-Grand, dans lequel elle était logée, et dont elle avait le proviseur pour directeur. Depuis le ministère de M. de Vatimesnil elle avait, il est vrai, reçu un directeur des études, M. Guigniault, et d'une étude et d'un dortoir du collège elle avait été transférée dans ceux des bâtiments annexes du Plessis que n'occupaient pas des logements de professeurs; mais là même elle n'était encore qu'un prolongement du collège, où, sous une surveillance sévère, les aspirants au professorat devaient s'y préparer loin des bruits du dehors et à l'abri des passions qui agitaient le monde. Fort heureusement la réalité n'était pas tout à fait conforme à la lettre du règlement. Il est bien difficile qu'une réunion de jeunes gens volontairement appliqués à l'étude, Si réduite et si bridée qu'elle soit, ne devienne pas un foyer de libéralisme; mais en outre il est rare que les régimes condamnés par le sort omettent aucune des maladresses propres à gâter leurs affaires : l'École préparatoire n'était donc pas telle que l'avait rêvée son fondateur, monseigneur Frayssinous. Par un choix d'une perspicacité douteuse ou d'une charmante et involontaire fantaisie, l'un des premiers bergers préposés à la garde du troupeau sans tache avait été Armand Marrast, un carbonaro, et il lui fallut un an pour devenir suspect. On me persuadera malaisément que cet élégant révolutionnaire se soit borné à distraire les élèves, en leur chantant sur la guitare des airs pyrénéens; sans doute il n'y a pas lieu de penser qu'une Vente de la Charbonnerie ait été fondée à l'École préparatoire comme à l'École Polytechnique; mais enfin il serait bien surprenant que, quatre ans avant 183o, le futur rédacteur en chef de la fougueuse _Tribune_ n'ait pas semé sur son passage des germes qui fructifièrent après lui. On le vit bien d'ailleurs lorsque Guizot, Villemain, Cousin reparurent dans leurs chaires de la Faculté des Lettres, dont les élèves de l'École préparatoire suivaient nécessairement les cours. Ils n'eurent pas d'auditeurs plus fervents que ces jeunes gens recrutés par les inspecteurs généraux avec tant de soins méticuleux, tant de garanties de leurs principes, tant de preuves de leur attachement à la religion et au roi. Rien ne prouve mieux d'ailleurs combien ces garanties étaient illusoires que l'admission de Galois : il venait de passer cinq années dans un col- lège sur lequel la Congrégation avait la haute main, il avait été cinq ans sous l'oeil de M. Laborie, sans qu'on soupçonnât les passions politiques qui grondaient déjà dans son coeur, sans qu'on eût deviné que sa foi était morte, sans que jamais les notes sur son attitude à la chapelle eussent relevé autre chose que des dissipations sans conséquence. D'un autre côté, cet aveuglement des maîtres ne saurait s'expliquer sans une certaine contrainte extérieure des élèves; le régime du collège était un régime d'hypocrisie, racheté de temps à autre par des révoltes. Ce régime se prolongeait à bien des égards dans l'École préparatoire, et Galois, en y entrant, ne quittait pas le milieu qu'il avait pris en horreur. Il le quittait d'autant moins qu'il n'était pas encore bachelier, et que, jusqu'à ce qu'il le fût, le règlement de l'École l'obligeait à suivre le cours de Philosophie du collège; il ne pouvait d'ailleurs être admis définitivement qu'après avoir pris les grades de bachelier ès lettres et ès sciences. Le premier lui donna quelque peine; refusé une première fois le 2 décembre, il fut reçu le 14, avec des épreuves littéraires mauvaises, mais deux _très bien_ en Mathématiques et en Physique. Quinze jours après, MM. Francoeur, Hachette et Lefébure de Fourcy le reçurent bachelier ès sciences, avec deux boules blanches et une rouge. [Archives de la Faculté des Lettres et de la Faculté des Sciences.] Les baccalauréats n'étaient pas la seule condition de son admission définitive. La première liste de nominations était alors établie d'après le résultat de compositions écrites qui n'étaient pas les mêmes pour toutes les Académies; un examen oral de vérification, passé à l'École même, permettait aux maîtres de conférences d'écarter les jeunes gens qui ne leur paraissaient pas suffisamment instruits. Cette dernière épreuve, que Galois subit au mois de décembre 1829, faillit encore mal tourner pour lui. M. Leroy, il est vrai, lui donna 8 sur 10 pour les mathématiques, avec cette observation : « Cet élève laisse quelquefois de l'obscurité dans l'expression de ses idées, mais il a de l'intelligence et montre un esprit de recherche très remarquable. Il m'a communiqué des remarques neuves sur l'Analyse appliquée. » Mais M. Péclet, qui l'examina sur la Physique, se fâcha tout à fait: « C'est le seul élève, déclara-t-il, qui m'ait mal répondu; il ne sait absolument rien. Jusqu'ici rien d'étonnant, puisque Galois n'avait rien fait dans la classe de M. Thillaye; mais, où l'on ne peut s'empêcher de sourire, c'est quand on voit M. Péclet ajouter : « On m'a dit que cet élève avait de la capacité en mathématiques; cela m'étonne beaucoup; car d'après son examen je lui crois peu d'intelligence, ou du moins il l'a tellement cachée qu'il m'a été impossible de la découvrir; si cet élève est réellement ce qu'il m'a paru être, je doute fort qu'on en fasse jamais un bon professeur. » [Archive de l'École Normale] Il ne faudrait pas, je crois, abuser de la franchise de cette note contre la mémoire de M. Péclet : Galois avait l'habitude de travailler presque uniquement de tête, et, même en mathématiques, il se trouvait embarrasse dès qu'il fallait répondre au tableau. Mais, en même temps que cette gêne, il y avait chez lui un dédain trop peu déguisé pour quiconque ne s'inclinait pas spontanément et immédiatement devant sa supériorité, une rébellion contre un jugement que, dans son for intérieur, il récusait par avance, et comme un plaisir maladif à égarer davantage encore ce jugement et à le retourner tout à fait contre soi. C'est, en effet, un trait fréquent chez les personnes qui croient avoir le plus à se plaindre de la persécution, qu'elles s'en passeraient difficilement et qu'au besoin elles la provoquent; c'est aussi une façon de se moquer des gens, et non la moins savoureuse, que de se faire passer à leurs yeux pour un sot. Il y avait de tout cela chez Galois; on en retrouve la marque dans ses procès politiques; et je ne serais pas autrement surpris qu'il eut tendu a M. Péclet un piège, où d'ailleurs il risquait de trébucher lui-même. Cette fois il s'en tira, fut définitivement admis et signa, le 20 février 1830, l'engagement décennal qui le liait à l'Université. [Archives de l'École normale.] A l'Ecole préparatoire Galois ne changea rien aux procédés de travail qui avaient tant indisposé contre lui l'administration du collège de Louis-le-Grand; il ne cachait pas son dédain pour ses maitres, suivait à peine leurs conférences, travaillait non pour eux, mais pour lui. Ses examens de licence le préoccupaient fort peu, et, dans le désordre qui suivit la révolution de Juillet, il les passa sans difficulté, se donnant mème le luxe de mieux réussir à l'examen de Physique qu'à celui de Mathématiques. [Archives de la Faculté des Sciences.] Tout cela n'était rien; son activité intellectuelle ne s'était partagée qu'entre les événements politiques qui, depuis la constitution du ministère Polignac, faisaient prévoir une crise définitive, et ses recherches mathématiques qu'il poursuivit ardemment. Le _Bulletin de Férussac_ donna trois Mémoires de lui pendant la première moitié de 1830; en avril, l'_Analyse d'un mémoire sur la résolution algébrique des équations_; en juin, une Note _sur la Résolution des équations numériques_ et un Mémoire sur la _Théorie des nombres_. Une Note publiée avec celui-ci annonçait qu'il faisait partie des recherches de Galois sur la _Théorie des permutations et des équations algébriques_. L'ensemble de ces recherches avait été présenté à l'Académie des Sciences au mois de janvier pour le concours du grand prix de Mathématiques. Galois, dit Liouville, y avait travaillé dès les bancs du collège, et, d'après la Note du _Magasin pittoresque_, avant même d'entrer dans la classe de M. Richard. Le manuscrit fut remis au secrétaire perpétuel, M. Fourrier, qui l'emporta chez lui et mourut avant de l'avoir examiné; on ne le retrouva pas dans ses papiers. Après l'oubli de M. Cauchy l'année précédente, c'était là un coup du sort qui aurait jeté dans le désespoir et la colère un jeune homme moins persuadé de sa valeur que ne l'était Galois. Dans ces mésaventures répétées il vit l'effet non du hasard, mais d'une organisation sociale mauvaise, qui condamnait le génie à un éternel déni de justice au profit de la médiocrité; il en rendit responsable le régime d'oppression politique contre lequel s'accumulait l'orage. Il ne le haïssait pas seulement de la haine qui brûlait au coeur de toute la jeunesse libérale, il le haïssait aussi de ses rancunes personnelles et de tout ce qu'il avait souffert depuis son premier échec à l'École Polytechnique jusqu'à la perte de son second Mémoire à l'Académie des Sciences. Quelle joie il dut ressentir lorsque, au lendemain du jour d'anxiété et de colère qui suivit la publication des _Ordonnances_, le _Globe_ apporta à l'Ecole préparatoire le manifeste des journalistes, et que, par delà les hautes murailles du Plessis, il entendit les premiers coups de feu! S'il n'avait tenu qu'à lui, il serait aussitôt descendu (dans la rue. Il en fit assurément la proposition à ses camarades; mais, bien qu'aucun d'eux n'approuvât les _Ordonnances_, l'accord était loin de régner entre eux sur la conduite qu'il convenait de tenir dans ces circonstances critiques. Bien peu osaient reporter d'un bond leur pensée aux souvenirs de la grande Révolution; hormis lui, et peut-être deux ou trois autres, il n'y avait pas de républicains à l'École préparatoire; l'opposition doctrinaire était presque l'unique maîtresse de ces jeunes esprits, et elle n'avait pas prévu la violence. Depuis les élections le _Globe_ s'évertuait à deviner les péripéties probables de la bataille parlementaire, sans avoir risqué aucune hypothèse extra-constitutionnelle; une fois les _Ordonnances_ rendues, ceux que pouvaient arrêter des scrupules de légalité devaient reconnaître qu'au moins la dissolution de la Chambre des députés n'était pas contraire à la Charte; c'était la thèse que Casimir-Perier soutenait des toutes ses forces, et, si son avis avait prévalu, la Révolution aurait avorté. Il n'était donc pas surprenant que des pensées analogues se fussent insinuées dans l'esprit de beaucoup d'élèves de l'École préparatoire; elles étaient favorisées, d'autre part, par l'état moral de l'École. La suppression de l'École Normale avait rompu toute tradition; aucune n'avait eu le temps de s'établir depuis 1826; les élèves étaient trop peu nombreux pour se sentir bien hardis, et Galois apparaissait à la plupart d'entre eux comme un cerveau brûlé; déjà fonctionnaire à demi par son engagement décennal, chacun sentait son avenir à la merci de ses chefs et l'intérêt individuel s'opposait sans cesse à la naissance de l'esprit de corps; de temps à autre il y avait quelques poussées de fraternité où l'on s'essayait à l'opposition, mais sans la franchise d'allure des révoltes de collégiens; une fois l'expansion passée, beaucoup songeaient à se faire pardonner dans le particulier la turbulence des démarches communes, [Gazette des Écoles.] et, en tout cas, de l'aveu même de M. Guigniault, le directeur des études, quelques-uns des élèves étaient les confidents de ses plus secrètes pensées. Rien de pareil à l'École Polytechnique; les élèves ne s'y occupaient ni du gouvernement, ni de leurs chefs, mais de la tradition de l'École, loi sacrée à laquelle tous se croyaient tenus d'obéir; [Gazette des Écoles.] elle venait, dès le premier jour, de les jeter aux barricades. Personne, à l'École préparatoire, n'eût osé sortir sans l'assentiment de M. Guigniault. Lui-même, M. Guigniault, n'était pas homme à se jeter du premier coup dans une mêlée dont il ne pouvait pas encore prévoir l'issue. Non qu'il manquât de courage il avait eu celui de ne pas démissionner en 1829, après la formation du ministère du 8 août; il était resté à son poste pour sauver le plus longtemps possible l'Ecole préparatoire des entreprises de la Congrégation; mais les révolutions violentes n'étaient pas du tout son fait; eût-il même été libre vis-à-vis du gouvernement, il est bien probable qu'un bonnet à poil de grenadier sur les tours de Notre-Dame aurait suffi pour le tenir en respect. Certes, son sentiment intime était contre les Ordonnances et, dès le 26, il l'avait dit en confidence à quelques élèves. Il leur avait annoncé qu'une lutte longue et terrible allait s'engager entre le pays et le gouvernement, et dit que, quel que fût le sort de l'École, leur place devait être marquée du côté des idées libérales. [J'ai pris soin de n'employer, pour tout ce qui suit, que le récit donné par la lettre de l'élève Bach, que celui-ci publia au mois de decembre pour justifier M. Guigniault contre les attaques de Galois. Cette lettre a été insérée par M. Guigniault dans son rapport au ministre sur le renvoi de Galois.] Il s'apprêtait donc à une énergique opposition de principes, et il en envisageait les conséquences sans trembler pour lui-même; mais il était d'un tempérament trop pacifique pour se douter un seul instant que la crise pût se dénouer en trois jours par une insurrection armée. Qu'on juge de sa surprise et de son trouble, lorsqu'il vit tout d'un coup l'École enveloppée par le torrent révolutionnaire, qui roulait à grand fracas du haut en bas de la montagne Sainte-Geneviève et de la rue Saint-Jacques. Il sut que le 27 juillet plusieurs élèves avaient proposé à leurs camarades de sortir : le 28, il fut dans les études dès 5h_ 30m_ du matin. Son langage indigna Galois : il voulait que chaque élève s'engageât sur l'honneur à ne pas quitter l'École; Galois refusa, et avec lui, son futur cousin Bénard. [Détail fourni par M. Bénard.] Alors, au lieu de le leur interdire formellement, il exigea d'eux la promesse qu'ils ne mettraient pas leur projet à exécution avant le lendemain, et qu'ils ne partiraient pas sans l'avoir averti, Il ajouta que, en sa qualité de chef de la maison, il pourrait requérir l'intervention de la force armée, mais que tous devaient savoir combien une pareille mesure était loin d'entrer dans ses vues. Il eut enfin la maladresse de faire une allusion à la situation embarrassante où se trouvaient les militaires, obligés de sacrifier leur serment ou la liberté. Ces propos parurent odieux à Galois : les renvoyer au lendemain lui sembla une lâcheté; les menacer de la force armée, une ridicule sottise; il était trop décidé lui-même pour que l'apitoiement sur les soldats ne lui fit pas l'effet d'une hypocrisie, La nuit, il essaya, sans y réussir, de franchir le mur qui séparait la cour du Plessis de la rue du Cimetière Saint-Benoît. [Ibid.] Le 29, le passage qui faisait communiquer le Plessis avec Louis-le-Grand resta obstinément fermé, bien que ce fût jeudi; [La porte particulière du Plessis sur la rue Saint-Jacques était alors condamnée.] le soir seulement on apprit à l'École préparatoire la retraite des troupes royales sur Saint-Cloud et la formation du Gouvernement provisoire; les élèves surent en même temps quelle part l'École Polytechnique et les étudiants avaient prise à la Révolution, et que, pendant qu'on les tenait sous clef, un de leurs anciens de l'École Normale, Farcy, avait été tué la veille sur le Carrousel à l'attaque des Tuileries. Eux seuls n'avaient été pour rien dans ces trois journées, déjà baptisées _les trois glorieuses_, et la liberté ne leur était rendue qu'au moment où ils n'en pouvaient plus rien faire. Jamais Galois ne sentit avec plus d'amertume que ses échecs à l'Ecole Polytechnique avaient gâté sa vie il prit en horreur et l'École préparatoire et M. Guigniault. Son esprit rigoureux et passionné interpréta avec malveillance toutes les démarches officielles par lesquelles son directeur accepta les faits accomplis; après la prudence des trois jours, l'ostentation avec laquelle tous les journaux du 30 annoncèrent que M. Guigniault mettait ses élèves à la disposition du Gouvernement provisoire le lit souffrir comme une odieuse réclame; il vit avec rage la mort de Farcy exploitée par des gens qui n'étaient pas descendus dans la rue à l'heure du danger. Si l'on ajoute à tout cela que l'avènement de Louis-Philippe lui parut un coup de surprise et sa politique une trahison, on se fera une idée de la violence de ses sentiments au moment où se termina sa première année d'École, et où commencèrent les vacances de 1830. Que fit Galois pendant ses vacances de 1830? Je n'ai pu obtenir aucun renseignement précis sur ce moment de sa vie, où je devine pourtant le tournant décisif. Sa cousine, Mme_ Bénard, se rappelle encore avec quelle sombre passion il proclamait et défendait les droits des masses devant sa famille consternée. Je ne puis rapporter ces paroles à une autre époque, car le moment n'était pas éloigné où, absorbé entièrement par ses amis politiques, il allait se faire de plus en plus rare pour les siens. Probablement il fut sollicité [Voir la lettre de Galois à Chevalier] du côté du saint-simonisme, par son meilleur ami d'école, Auguste Chevalier, qui venait de terminer ses deux années d'études et renonçait au professorat, pour entrer dans la nouvelle église à la suite de son frère Michel. Mais si les saint-simoniens avaient pour les masses populaires une sympathie propre à toucher Galois, ce n'était cependant pas la sympathie fraternelle que réclamait son coeur. Leur peu d'estime pour le libéralisme révolutionnaire, leur hiérarchie trop rigoureuse de la société d'après les mérites achevait d'écarter l'âme républicaine de Galois de la doctrine à laquelle Chevalier voulait le conquérir. Les sociétés révolutionnaires, qui s'organisaient pour défendre les résultats de la révolution de 1830, étaient bien mieux faites pour le séduire, pour satisfaire sa rancune et flatter ses aspirations généreuses. Je n'en ai pas la preuve, mais j'ai la conviction qu'avant la fin des vacances de 1830, il était déjà enrôlé dans la _Société des Amis du peuple_, et qu'il y entra au moment où, supprimée par arrêté, elle se reforma secrètement. Je pense que cette affiliation fut pour beaucoup dans l'attitude qu'il prit après la rentrée vis-à-vis de M. Guigniault et qui motiva son renvoi de l'École.


Bernard Bychan; Last Modified: April 21, 2005